INTRODUCTION AUX RESEAUX IP






Table des matières

1. Le lien physique
2. Le lien logique
3. L'interconnexion des réseaux
4. Le dialogue client/serveur
5. Les services réseaux
6. Conclusion : caractéristiques du réseau local
7. Annexes.





1. Le lien physique



Les données informatiques se présentent sous forme d'un flux d'informations binaire ou bits, de nature électrique, optique, etc...





La communication de  ces données entre un émetteur et un récepteur; nécessite en premier lieu la présence d'un lien ou vecteur physique.
communication de bits

 

1. Le lien physique  Technologies
 
Lien cuivre C'est le moyen le plus ancien de transférer des données. Le signal est de nature électrique.

Exemple : câble dit "téléphonique", FTP cat 5e, 4 pairesde fils torsadés.
paire torsadée
Fibre optique Le signal électrique binaire est converti en signal binaire optique. La fibre est en verre ou en plastique.

Un phénomène optique fait que le signal lumineux est guidé par la fibre.

Exemple : Fibre à connecteur ST
cabl2fib
Radioélectrique Le signal électrique binaire module un signal porteur à haute fréquence :
   -  modulation d'amplitude
   -  modulation de fréquence ou de phase.
   -  combinaisons des précédentes, ....
)))))))))))))))))))
Divers... - Courant porteur (CPL) : une porteuse H.F. est injectée sur le circuit électrique.

- ADSL : une porteuse H.F. est injectée sur le circuit téléphonique.

- Laser : un faisceau laser est modulé par le flux binaire.
canauxdmt




1. Le lien physique  Protocoles de liaison physique


Les protocoles résultent de la nécessité de normaliser les matériels constituant les liens physiques; il est en effet bien plus intéressant que les différents fabricants créent des matériels qui soient compatibles entre eux.



Ethernet

(1972)


Ethernet ou IEEE 802.3

Le norme Ethernet définit par exemple les niveaux des tensions électrique, le codage des 0 et des 1, la qualité requises des câbles,...

Ethernet supporte un débit de 10Mbits/s sur paire torsadée cat4
Fast Ethernet supporte un débit de 100Mbits/s sur paire torsadée cat5
Gigabit Ethernet supporte un débit de 1000Mbits/s sur paire torsadée cat5e ou 6

L'électronique d'émission/réception du signal électrique est assemblé sur une carte d'interface réseau ou NIC* . Celle-ci se présente sous la forme intégrée à la carte mère, carte PCI, périphérique USB ou PCMCIA.

Une carte d'interface réseau reçoit lors de sa fabrication un numéro d'identification unique au monde inscrit dans un de ses circuit intégrés. Ce numéro est appelé : « adresse MAC **»; il est codé sur 48 bits (6 octets);

*NIC : Network Interface Card
**MAC : Media Acess Control
cordon RJ
Cordon de brassage

RJ45
Connecteur RJ45

NIC
Network Interface Card
WIFI norme IEEE  802.11

La norme définit les fréquences des porteuses, le débit théorique, etc...

802.11b utilise une porteuse dont la fréquence peut prendre 13 valeurs différentes (canaux) allant de f=2,412GHz à f=2,472GHz; dans les normes g et n, ces canaux sont agrégés pour disposer de + de débit.

Type de modulation : fréquence (FSK/PSK).
La puissance d'émission max. est de 100mW ou 10mW PIRE (en Europe).
La méthode d'accès au canal est : CSMA/CA.
Le débit est variable de 1, 2, 5.5 ou 11 Mbit/s  pour s'adapter à la qualité de la liaison.

La carte d'interface (NIC) possède une adresse MAC unique sur 48bits; la connexion au réseau est assurée par un brin rayonnant (antenne), ou par un dispositif optique infrarouge (IR)

La sensiblité des récepteurs est de l'ordre de -80 à -90dBmW, ce qui autorise des distances de liaison de 10 à 30m en situation réelle (avec des obstacles); les niveaux généralement relevés à proximité d'une borne WIFI sont de l'ordre de -60dBmW, soit une puissance d'un milliardième de Watt ! sans commune mesure avec un GSM.
wifi

Exercice 1 : Regardez le câble Ethernet qui vous été fourni - dites s'il s'agit d'un câble droit ? ou d'un câble croisé ?

Exercice 2 : Regardez le morceau de câble cat.5e qui vous a été fourni; associez chaque fil avec sa couleur distinctive avec le n° de la broche du connecteur RJ54 auquel il doit être relié (se référer à la norme EIA/TIA 568B)

Exercice 3 : Comment se nomme la norme dérivée d'Ethernet qui permet d'atteindre un débit théorique d' 1 Gigabit/s; quelle catégorie de câble devez-vous utiliser dans cas ?

Exercice 4 : Quel est le débit maximum théorique de la norme Wifi ieee 802.11n ?



1. Le lien physique  Matériel d'interconnexion (actifs)


topographie en étoile : tous les postes convergent vers un point central.
Avantages : si un lien est rompu, un seul poste est déconnecté. collisions évitables sous conditions.
Inconvénients : câblage coûteux; matériel d'interconnexion nécessaire.

Commutateurs  (anglais : Switches)



La topographie en étoile présente de nombreux avantages. L'utilisation de matériel d'interconnexion permet de l'utiliser quelque soit la topologie requise par la norme.

- les concentrateur (hub) sont obsolètes
- les commutateurs (switches) peuvent être de "niveau" 2 , 3 ou 4
hub


Le commutateur a pour tache d'interconnecter les machines du réseau;

Principe de fonctionnement  :

Quand il recoit un message (une "trame"; anglais : "frame") en provenance d'une machine connectée (ordinateur,...), le commutateur la retransmet uniquement sur le port où est connectée la machine destinataire  du message, qu'elle soit connectée directement ou via un autre commutateur (cascade).

Le commutateur a donc connaissance de la totalité des périphériques Ethernet
(ordinateurs, imprimantes, ...)  actifs auxquels il est connecté; il acquiert cette connaissance grâce à des mécanismes qui s'activent à la mise sous tension de l'appareil, et qui continuent à mettre les données à jour tous le temps de son fonctionnement

Un commutateur fonctionne comme un ordinateur; il possède un CPU, de la RAM, et une ROM qui contient son "système d'exploitation" appelé "firmware"; les modèles professionnels permettent des mises à niveau de ces éléments, en fonction des évolutions technologiques.

 

Point d'accès WIFI  (anglais : Access Point)


Le point d'accès WIFI est un matériel un peu particulier.. en effet, il sert deux normes concurrentes :
- la norme Wifi (IEEE 802.11)
- la norme Ethernet (IEEE 802.3)
En réalité, l'AP est un pont entre ces deux technologies de lien physique

En conséquence, dans la plupart des cas, on pourrait considérer une connexion Wifi comme une prise RJ45 "virtuelle", ou "sans-fil".

Toutefois, vous devez prendre en compte le facteur humain : l'utilisation du wifi suscite des craintes difficiles à dissiper par le seul rationalisme...


Exercice 1 : Téléchargez sur internet la documentation technique du commutateur Cisco Catalyst 2960; quel le prix de ce matériel ? qu'est-ce qui justifie son prix comparé à un commutateur d'entrée de gamme ?

Exercice 2 : Quand on branche un câble sur une des prises du commutateur, que devrait-il se produire ? que signifie l'activation de la led "link" ? (préciser la paire concernée)



1. Le lien physique  Pourquoi il n'est pas suffisant...



Le lien physique est nécessaire et suffisant pour relier 2 machines; le message qui part de l'un est forcément destiné à l'autre !!!

On appelle ce genre de connexion une connexion "point-to-point";  c'est le cas, par exemple, de la connexion ADSL du domicile de l'abonné vers son central téléphonique.

Plus généralement les connexions dite "série" (parfois via deux modem) sont des connexions "point à point"

La connexion série la plus connue du grand public est la RS232, dont la portée inférieure à 100m; mais il existe aussi des liaison séries longues distances pour les entreprises.

Maintenant :  si plus de deux machines sont reliés sur un même "medium" ou "lien" :  toutes ces machines vont recevoir tous les messages envoyés sur le réseau, sans savoir s'il leur est adressé ou non...

Le lien physique, défini comme la couche 1 du modèle OSI * , est donc nécessaire, mais pas suffisant !!


* le modèle OSI est le modèle standard qui définit toutes les fonctions que doit remplir un système de communication efficace et complet; le respect de ce standard permet à différents protocole de communication d'interagir entre eux pour obtenir des systèmes réseau complets.

sans_MAC.png



 






2. Le lien logique



De ce que nous avons vu au chapitre précédent découle que :


Il est nécessaire d'ajouter une information au message : l'adresse du destinataire


C'est exactement comme lorsque l'on met une lettre dans une enveloppe avec l'adresse du destinataire écrite dessus.

Dans le cas du réseau Ethernet, on attribue à chaque périphérique une adresse dite "adresse MAC" composée de 6 octets.

La norme Ethernet spécifie que l'on envoie l'adresse du destinataire, suivie de l'adresse de l'expéditeur (ou : "source"); suivie de 2 octets indiquant le type du message, suivis du message (ou : "Données") par lui-même.

3-champs-Ethernet.png

L'adresse source et l'adresse destinataire sont comme les deux "bouts" d'une "liaison" virtuelle; voilà pourquoi le modèle OSI définit cette deuxième couche du processus de communication comme la "couche liaison"
avec_MAC.png

Rappel (modèle OSI) :
- couche 1 : physique
- couche 2 : liaison

Note : Au niveau 2, l'unité de donnée est une "trame" (anglais : frame)




2. Le lien logique  Les adresses "physiques" ou adresses MAC.


Quand il y a plus de deux machines dans le réseau, on doit avoir un moyen d'identifier le destinataire du message; chaque machine doit posséder un identifiant unique.

Cette identifiant est appelé : adresse  MAC (Media Access Control)

Une adresse MAC est  unique au monde. Elle est attribuée par un organisme officiel : l'IEEE. Elle identifie une machine de manière fiable. On l'appele parfois "Adresse physique" ou "Hardware adress".

MAC

Exemple : Ethernet (IEEE802.3) utilise des adresses MAC de 48 bits.

Exercice 1 : recherche l'adresse MAC de la carte réseau sous Windows XP ou 7

a)  sous Windows, exécute " cmd ", puis dans la fenêtre, tape "ipconfig /all "
b) relève l'adresse MAC de la (les) carte réseau : _________________________
c) de combien d'octets se compose cette adresse? __________
d) par quel symbole les différents octets sont-ils séparés ?
e) si tu dispose d'un ordinateur sous Linux/MacOS, ouvre un terminal et tape "ifconfig"



Le commutateur intervient bien évidemment dans la liaison physique entre les périphériques (couche 1 : physique), pour la simple transmission du signal électrique.

Mais nous avons vu plus haut qu'il est capable de livrer un trame entrante vers le port où est connecté le destinataire du message (et uniquement vers ce port) ; comment fait-il  ?

Le commutateur intervient aussi sur la "couche 2 : liaison" !! en ce sens qu'il capable de lire les adresse MAC source et destinataire incluses dans les trames (entête) Ethernet.

Il joue le rôle du facteur qui lit l'adresse sur l’enveloppe pour la livrer dans la bonne boite aux lettre !!
 hub








2. Le lien logique  Pourquoi il n'est pas suffisant...

l'adressage par adresse MAC est efficace pour un réseau de taille limitée quantitativement et géographiquement. Mais quand il s'agira de faire communiquer des millions de machines répartie sur la surface du globe, la tache d'identification du destinataire risque de devenir très fastidieuse!

Le problème : l'adresse MAC ne porte pas d'information sur la localisation géographique de la machine qui la possède; une lacune tragique pour une "adresse".








3. L'interconnexion des réseaux



l'adressage par adresse MAC est efficace pour un réseau de taille limitée quantitativement et géographiquement. Mais quand il s'agira de faire communiquer des millions de machines répartie sur la surface du globe, la tache d'identification du destinataire risque de devenir très fastidieuse!

Nous allons être amenés à affiner la notion de réseau :

- Un réseau local (Local Area Network ou LAN) est un réseau géographiquement limité à une entreprise, une institution, ...
- Un réseau étendu (WAN) est le résultat de l'interconnexion de LANs.

- définition : un réseau local est un ensemble de machines communicantes, qui possède un point d'entrée unique et dont la localisation géographique est bien connue; 

- définition : le routage est la fonction qui consiste à déterminer une route (liaison physique) entre le point d'entrée du réseau émetteur et le point d'entrée du réseau destinataire.

- définition: un routeur est une entité qui assure la fonction de routage. Pour cela, il possède une table de routage qui associe à chaque  réseau la laison physique ad-hoc. chaque réseau "routable" est désigné par une adresse, dite adresse IP, unique au monde et délivrée par un organisme officiel  :  un des cinq "Regional Internet Registeries" (RIR), délégués par  l'IANA.

- Protocole DOD-IP : c'est le protocole de routage utilisé par les routeurs du super-réseau (WAN) Internet. Il attribue à chaque réseau une adresse IP, un masque de réseau, et une classe (A, B ou C).

- Réseau IP : une plage d'adresse IP définie par une adresse de réseau et d'un masque de (sous-)réseau



3. L'interconnexion des réseaux
 Les adresses IP (Internet Protocol)

L'adresse IP permet non seulement de désigner le réseau, mais aussi d'attribuer un numéro à chaque machine à l'intérieur de ce réseau (qui fait donc double-emploi avec l'adresse physique..) 

192.167.45.67
            |             |        
                adresse réseau      adresse machine     

Composition d'une adresse IP


L'ESSENTIEL  D' IPv4 (INTERNET PROTOCOL VERSION 4)
Une adresse IP est avant tout une adresse de réseau, nécessaire au routage.
Chaque périphérique du réseau internet est identifiable et localisable par une adresse IP composée de 4 octets.
L'adresse d'un ordinateur dans un réseau privé commence en général par 192.168..., (ex  : 192.168.1.34). Les périphériques possédant une adresse privé ne peuvent être connectés directement sur le réseau internet; ils doivent passer par un "mandataire", par exemple une "box".
La première adresse est réservée pour le réseau lui-même (ex : 192.168.1.0)
La dernière adresse est réservée pour la diffusion (ex : 192.168.1.255)
Il existe 3 classes* de réseau IP en fonction du nombre maximum de machines :
   - Réseau de classe C :  maximum _______ machines, le masque de réseau est 255.255.255.0
   - Réseau de classe B :  maximum _______ machines, le masque de réseau est 255.255.0.0
   - Réseau de classe A :  maximum _______ machines, le masque de réseau est 255.0.0.0
En notation CIDR, un masque de sous-réseau peut prendre n'importe quelle valeur de /8 à /31#. Exemple : le réseau est désigné par 194.214.69.20/30 (ce sous-réseau dispose de 4 adresses)

===>  Pour approfondir le sujet, voyez le cours : « Protocole de communication TCP/IP »

* depuis 1993 et l'adoption du CIDR, l'attribution des adresses IP ne se fait plus par classe; toutefois, la notion de classe est toujours indispensable pour définir correctement les sous réseaux.
# dans ce dernier cas, il s'agit d'un réseau "point à point"

Note
: du fait de cette double dénomination des machines (1 adresse IP + 1 adresse MAC), chaque périphérique du réseau doit conserver une table de correspondance ad-hoc;

Note : l'attribution des adresses suit cette hiérarchie : ICANN (IANA) => Regional IR => Local IR (ex :FAI)  => Utilisateur final.


Exercice 1 : Sur ton poste Windows de la salle de formation,
- Exécute " cmd ", puis dans la fenêtre, tape "ipconfig /all "
- Relève les adresses IPv4 de la (les) carte réseau.
- De combien d'octets se compose ces adresses ?
- Par quel symbole les différents octets sont-ils séparés ?
- Relève les adresses IPv6 de la (les) carte réseau.
- De combien d'octets se compose ces adresses ?
- Par quel symbole les différents octets sont-ils séparés ?
- Qu'est-ce que : la "forme canonique" d'une adresse IPv6 ?
- Si tu dispose d'un ordinateur sous Linux/MacOS, fait le même relevé avec "ifconfig"



3. L'interconnexion des réseaux
 Pourquoi une adresse MAC et une adresse IP ?

- L'adresse MAC est intimement liée à la technologie du matériel; par exemple, le commutateur Ethernet ne connait que les adresses MAC; il est incapable de gérer les adresses IP - toutes les communications du réseau local utiliseront dont les adresses MAC exclusivement.

- Les adresses IP sont nécessaires pour accéder à d'autres réseaux que le réseau local (ex : internet); de plus, la plupart des logiciels (pour des raisons de simplicité et de compatibilité) sont conçus pour utiliser exclusivement les adresses IP; ils ne savent pas gérer des adresses MAC

- Cette dualité MAC/IP rend nécessaire l'existence d'un mécanisme réseau (transparent pour l'utilisateur et ses logiciels) qui en permanence traduit les adresses IP en adresse MAC : il s'agit du protocole ARP, (Address Resolution Protocol). Ce mécanisme permet aux périphériques du réseau de renseigner une table de correspondance dite "table arp"; on peut en visualiser le contenu avec la commande "arp -a ".

Exercice 1 : sans bouger de ton poste, quelle astuce peut te permettre de connaître les adresses MAC des autres ordinateurs de la salle de formation (on suppose que tu connais les adresses IP de ces postes); réalise cette opération et relève les adresses MAC des postes de la salle. (indice : renseigne-toi sur la commande "arp")

Exercice 2 : d'une manière plus pratique, le logiciel "nmap" permet de se renseigner sur les adresses IP et les adresses MAC des machines de la salle de formation; installe le logiciel et scanne le réseau : 192.168.224.0, masque 255.255.248.0

Exercice 3 : l'interface administration "http://ipr:4014" comporte un onglet qui te donne les même informations; localise cette page, et relève le nom de cet onglet.



3. L'interconnexion des réseaux
 Le rôle des routeurs

Le routeur est l'interface entre les réseaux; c'est pourquoi il est souvent appelé la "passerelle" ou la "passerelle par défaut" du réseau (anglais : gateway);  il est lié au protocole IP, c'est pourquoi il n'est pas inexact de l'appeler "routeur internet"; toutefois, sachez que peu de routeurs sont directement reliés au réseau mondial internet.

Les grands réseaux locaux (plusieurs centaines ou milliers de machines) sont souvent segmentés pour en améliorer les performances; chacun des sous-réseaux créés sera relié aux autres par un routeur.

C'est généralement une chaîne de réseaux appartenant à votre ISP qui vous amène sur internet; à chaque fois que vous "traversez" un de ces réseaux, vous passez par un routeur; Puis, le réseau mondial internet est lui-même subdivisé en AS (Autonomous System gérés par des ISP), eux-même segmentés, etc..; à chaque fois qu'un message traverse un de ces segments (= change de réseau), il passe par un routeur, chacun d'eux cherchant à orienter votre requête vers le réseau de destination de la manière la plus efficace possible.


A titre d'exemple, voyez les routeurs traversés lors d'une requête depuis Orléans (France) vers le site web de Cisco (USA).

Le premier routeur traversé est une "box" internet classique, identifiée ici par son adresse de réseau privé. La requête traverse ensuite plusieurs routeurs (réseaux) de SFR en partant d'Orleans, puis Paris (étape 4-7);

L'étape 8-9 correspond peut être à l'entrée sur le réseau internet mondial, deux segments appartenant à SFR (?)

L'étape 10 correspond au passage sur le réseau Telecom Italia Seabone. (un FAI qui gère des câbles transatlantiques). L'étape 11 correspond au passage sur un routeur (réseau) possédant un câble transatlantique. Notez la discontinuité de temps entre l'étape 11 et l'étape 20 : elle correspond à la traversée de l'Atlantique (100ms env.).

Puis arrivée chez Cisco (22-23).

Au total, 12 routeurs (et réseaux) ont été traversés.
traceroute-cisco.jpg
 

Exercice : dans le réseau de ton lycée, quelle est l'adresse du routeur (passerelle) par défaut; ce routeur possède plusieurs adresses; essaie d'en découvrir quelques-unes en analysant le schéma du réseau.


3. L'interconnexion des réseaux
Pourquoi ce n'est pas suffisant...

L'adresse IP source et l'adresse destinataire sont comme les deux "bouts" d'une "liaison" virtuelle entre deux machines distante appartenant à des réseaux différents;
 voilà pourquoi le modèle OSI définit cette troisième couche du processus de communication comme la "couche réseau"

Rappel (modèle OSI) :
- couche 1 : physique
- couche 2 : liaison

- couche 3 : réseau

Note : Au niveau 3, l'unité de donnée est un "paquet " (anglais : packet)



Le modèle de fonctionnement des services du réseau informatique est :

   protocole spécifique au type de service
logiciel serveur <<=== === === === === === === === === ==>> logiciel client
 
L'adresse IP identifie bien la machine sur laquelle tourne le logiciel serveur et celle sur laquelle tourne le logiciel client, mais elle ne donne aucune information sur la nature/l'identité des logiciels source et destinataire , (soit le type de service impliqué).

Il manque cette information pour avoir une communication de "bout en bout" (anglais : "end-to-end');









4. Le dialogue client/serveur



Le modèle de fonctionnement des services du réseau informatique est :

   protocole spécifique au type de service
logiciel serveur <<=== === === === === === === === === ==>> logiciel client
 
L'adresse IP identifie bien la machine sur laquelle tourne le serveur et celle sur laquelle tourne le logiciel client, mais elle ne donne aucune information sur les logiciels source et destinataire, donc le type de service impliquée.

Par exemple, sur  l'ordinateur client tournent des logiciels client pour respectivement, le service mail, le service web, le partage de fichier, le service de temps, etc... Comment savoir auquel de ces services est destiné un message ?

Pour résoudre ce problème, on attribue à chaque type d'application un numéro appelé numéro de port TCP (Transport Control Protocol); par exemple, le service WEB est  caractérisé par le numéro 80

L'ensemble constitué d'une adresse IP et d'un n° de port TCP (parfois appelé socket) qualifie donc pleinement  une communication liée à un service du réseau informatique.

Exemple : soit le socket   195.34.27.1:80 ,

        
le  logiciel destinataire est le serveur _______________ sur la machine n° ______ dans le réseau ________________


Le port TCP source et le port TCP  destinataire, associés à une liaison IP (voir chapitre précédent), sont comme les deux "bouts" d'une "liaison" virtuelle entre deux logiciels ("processus" ou "tache" client et serveur), fonctionnant généralement sur deux périphériques différents;

Au niveau de la couche TCP, nous avons un dialogue de "bout-en-bout" (anglais : end-to-end), c'est à dire du logiciel "client" au logiciel "serveur"; TCP s'assure aussi du transport fiable des messages de terminaison à terminaison.

Le modèle OSI définit cette quatrième couche du processus de communication comme la "couche
transport "

Rappel (modèle OSI) :
- couche 1 : physique
- couche 2 : liaison

- couche 3 : réseau
- couche 4 : transport


Note : les n° de port  standards sont définis par l'IANA; on en trouve la liste dans /etc/services
Note : UDP est une version allégée (donc plus rapide) de TCP, suffisante pour les réseaux fiables (LAN), ou pour les messages courts; UDP est notamment utilisé par la Résolution de Nom de Domaine (DNS); le n° de port UDP est généralement identique au n° de port TCP, pour un type de service donné;


Exercice : Renseigne-toi sur les n° de port standard des services suivants : Web (http), mail entrant (pop), mail sortant (smtp), SSH, cifs, FTP, proxy Web, Web sécurisé (https), NTP







5. Les services réseaux



A. Introduction

définition : partager une ressource , c'est rendre disponible pour l'ordinateur B une ressource connectée à l'ordinateur A     

Exemples : un modem,  un lecteur ou un graveur de CDROM, un disque dur (ou juste un répertoire, un fichier de ce disque),  une imprimante, etc....

définition : partager une compétence, c'est rendre disponible pour l'ordinateur B un logiciel qui est installé sur l'ordinateur A  

Exemple : un logiciel de calcul scientifique installé sur un super-ordinateur.

Pour une définition exhaustive (?), voir le document "les services réseaux".



B. Architecture logique des réseaux


L'architecture logique fait abstraction de l'architecture physique : ne confondez pas les deux!


Il existe deux type d'architecture logique qui peuvent cohabiter sur une même architecture physique :

p2p cs
Réseau peer-to-peer (P2P) Réseau Client/Serveur


- L'architecture client/serveur
- L'architecture d'égal à égal (angl. peer-to-peer, improprement appelée poste-à-poste)

Dans un réseau p2p, chaque ordinateur est à la fois client ET serveur, alors que dans un réseau client/serveur, on dispose de machine dédiées, généralement plus puissantes que les autres, (et sur laquelle aucun utilisateur ne travaille!) et qui ont pour vocation de fournir des services aux machines strictement clientes du réseau : par exemple le stockage et la sauvegarde des fichiers (on l'appelle : serveur de fichier), la gestion des utilisateurs et de leurs droits (on  l'appelle : serveur de comptes ou Contrôleur de Domaine Principal sous NT), la gestion de la messagerie électronique (on l'appelle : serveur de messagerie), etc...

Les machines clientes sont gérés par des système d'exploitation client de réseau :

 - Windows XP Professionnel (obsolète)
 - Windows 7 Professionnel
 - Ubuntu Desktop

win Operating Systems tux


Les machines serveurs sont gérés par des système d'exploitation  serveurs :
 
 - Windows 2000/2003/2008/2012 Server b
 - GNU/Linuxc.

Un réseau peut être constitué de serveurs UNIX (Linux) et de clients Windows; ou bien de serveurs Windows Server et de clients Linux, ou tout autre combinaison. Dans ce cas, on parle de réseau hétérogène.

Chacun de ces systèmes a ses avantages et ses inconvénients. Votre choix va être guidé par votre contexte d'exploitation.



Avantages Inconvénients
Windows2000/3/8/12Server - Fiable;
- logiciels Windows réseau;
- prix des licenses (serveur + clients) élevé
- Installation et configuration complexe
- Néccessite une machine puissante.
- Utilisation des logiciels  Linux impossible
Linux - Très fiable
- Installation simple, rapide.
- prix modéré, pas de licenses client.
- Riche en fonctionnalités réseau.
- Utilisation de logiciel Windows diffcile ou impossible.
- Maintenance néccessite un haut niveau technique.


b Windows est à proprement parler un logiciel d'exploitation (et non un système)

c Linux désigne le noyau (angl : kernel) du(des) système(s) d'exploitation GNU/Linux









6. Conclusion : caractéristiques du réseau local


La raison d'être du réseau est le partage des ressources et des compétences.

 Les réseaux locaux sont  constitué de :

* Le câblage (paire torsadée, fibre optique, radiofréquence, ...)  et les actifs (commutateurs, hubs, point d'accès wifi etc...) constituent l'infrastructure physique, ou "coeur de réseau".

* La méthode d'accès décrit la façon dont le réseau arbitre les communications des différentes stations sur le câble : ordre, temps de parole, organisation des messages. Elle dépend étroitement de la topologie.

* Les protocoles de réseaux sont des normes de communication mise en oeuvre par les logiciels qui fonctionnent sur les  ordinateurs et leurs cartes d'interfaces réseaux, et qui opèrent la liaison, le routage et le transport garanti des données.

* Des machines serveurs gérés par un système d'exploitation serveur, et des machines clientes de réseau.

* Le système de gestion et d'administration du réseau envoie les alarmes en cas d'incidents, comptabilise le trafic, mémorise l'activité du réseau et aide le superviseur à prévoir l'évolution de son réseau.










7. Annexes - conseils pratiques




A. Cablage et actifs
leds d'activités_____________ hub

                       |                                   |
                       |                                   |
                       Ports                         Console    


Algorithme de dépannage si incorrect... action corrective
La LED link coté machine est-elle allumé? la paire réception coté machine est coupée vérifier le câble
La LED link coté actif est-elle allumé? la paire réception coté actif est coupée vérifier le câble
faire un "ping 127.0.0.1" La carte d'interface réseau est H.S. changer la carte
faire " ipconfig /all"

puis un "ping @IP"
les paramètres TCP/IP sont mal configurés

le pilote est manquant ou défectueux
configurer TCP/IP

(ré)installer le pilote


Commande PING ping



B .Protocoles

 
Vous devez à ce stade savoir au minimum configurer les propriétés TCP/IP du client de réseau :

PROPRIETES TCP/IP

Accessibles par un clic droit sur "Favoris réseaux"

De préférence (dynamique) :

  • "Obtenir une adresse IP automatiquement"

Sinon entrer (statique) :

  • l' adresse IP : 192.168.0.x
  • le masque 255.255.255.0
  • la passerelle : l'adresse IP d'AMON
  • serveur DNS : @IP PDC ou AMON
propTCPIP