Pédagogie, TICE, etc... |
Réflexions sur l'évolution du métier d'enseignant avec l'introduction de TICE; vos remarques et vos articles sont les bienvenus. | ![]() |
"Côté enseignant, l’utilisation des
technologies ne fait sens que si elle a un rôle positif dans
l'appropriation des savoirs" Dans ce domaine, l'enseignant n'est jamais la locomotive, il est plutot en queue de wagon. Pourtant, si l'enseignant n'est pas acteur dans l'apprentissage de cette utilisation, l'appropriation du savoir se fera sans lui, et certainement pas dans le sens où il (ou l'institution scolaire) l'aurait souhaité : il y a apparation d'une culture parallèle, souvent superficielle, et porteuse de concepts pervertis. A mon sens, le rôle de l'enseignant devient plus celui d'un "filtre", d'un référant. Il n'est plus le maitre, mais la pierre de touche du savoir. Ceci n'a rien de péjoratif : au contraire l'élève devient un peu plus acteur de sa propre formation. Cette situation difficile pour les enseignants en terme d'adaptation peut donc aussi devenir une aubaine pédagogique. "Dans leur ensemble, les enseignants jugent en effet décevante l’utilisation que les élèves ont de l’ordinateur : un amusement plus qu’autre chose. L’exploitation des ressources qu’ils trouvent sur Internet est superficielle : en fait, ils sont très vite consommateurs, ils n’analysent pas. Ils ont l’impression qu’il y a des solutions toutes faites disponibles, pourquoi se casser la tête ? La fascination des adolescents pour les technologies et les bénéfices concrets qu’ils en tirent au quotidien entravent leur esprit critique, à un point tel que les enseignants ont parfois du mal à se faire entendre pour redresser des erreurs issues de leurs recherches hasardeuses sur des sites peu fiables. Cette obligation de devoir davantage justifier leurs connaissances devant la classe est parfois mal vécue par des enseignants qui se sentent ainsi mis en cause dans leur légitimité. Chez certains, la déception va parfois jusqu’au dépit envers une génération qui ne se prive pas de les juger parfois sévèrement (en les accusant d’être dépassés par la technique), de les contester promptement en s’appuyant sur des contre-vérités tirées d’Internet, alors qu’elle choisit la facilité en ayant une utilisation réductrice des technologies : questionner Internet pour un problème de maths, chercher des solutions toutes faites, j’appelle pas ça du travail. Ces jugements réciproques, qui se transforment peu à peu en idées reçues, renforcent le malentendu entre professeurs et élèves à propos des TIC". En amont, apprendre aux élèves à se méfier des informations données sur internet; les obliger à fournir 3 sources distinctes pour confirmer ou infirmer une idée. Montrer sa compétences aux élèves : leur donner dès le début de l'exercice le nom de sites à éviter. "Globalement, la perception de ces usages reste floue et hypothétique pour une majorité d’enseignants : le copier/coller est assez généralisé, je pense… . Le décalage entre pratiques réelles des élèves avec les TIC et pratiques perçues par leurs enseignants est patent et ce manque de visibilité les place dans une posture inconfortable." Le copier/coller n'est pas si difficile à détecter, soit directement, soit indirectement (syntaxe étrangère à l'élève, recherche google, ..). Mais tout est différent si l'élève est prévenu qu'il doit comprendre ce qu'il écrit et doit être en mesure de l'expliquer. Interdire le copier/coller en tant que tel est mal percu par les élèves; par contre, si on lui demande d'expliquer ce qu'il a écrit, et qu'il ne le peut pas : il comprends que cela doit être sanctionné; il finit par ne copier/coller que ce qu'il comprends. Il mesure aussi la différence entre ce qu'il comprends et la somme des connaissances disponibles sur le sujet : c'est en quelque sorte une 'auto-pré-évaluation'. |